Algérie 17 fevrier 2025
Les leçons de la grève nationale des étudiants en médecinecliquez ici pour le PDFDepuis plusieurs mois, les étudiants en médecine d’Algérie se sont mis en grève à l’échelle nationale, avec occupation des campus, sit-in et d’imposantes manifestations dans les principales facultés de médecine du pays (Alger, Oran, Constantine, Sétif et Annaba…). Ils revendiquent une augmentation du nombre de postes en résidanat, l’homologation de leurs diplômes pour une reconnaissance internationale, une amélioration des conditions d’encadrement et de formation dans les centres hospitalo-universitaires (CHU), ainsi que des garanties d’emploi après leur formation. Un combat dans des conditions difficilesCar le paradoxe de la situation actuelle réside dans le fait que ces mobilisations de la jeunesse lycéenne et étudiante ont lieu dans des conditions politiques difficiles, où le rapport des forces entre la classe ouvrière et la classe capitaliste et son gouvernement bourgeois est largement favorable à la classe bourgeoise aux commandes de toutes les institutions et à son Etat militaro-policier. La mobilisation des étudiants de médecine vient de loinMais il faut le constater, la mobilisation des étudiants en médecine vient de loin. Déjà en 2017, « les étudiants de médecine dentaire de l'université de Tizi-Ouzou (…) une grève de la faim illimitée. (…) Ce mouvement (…) est suivi également dans sept des neuf départements de médecine dentaire du pays », indiquait Le Matin du 12 mars 2017. Les étudiants de médecine ne lâchent pas leurs revendications, la grève déferle…Pourtant, les étudiants en médecine n’ont pas baissé les bras, indiquant par-là l’état d’esprit des masses. Le 19 octobre 2024, leur grève nationale, à l’appel du Collectif national des étudiants en sciences médicales, est si bien suivie, que la presse est bien obligée de rendre compte. Sous le titre : « Grève générale des étudiants en médecine : Des revendications claires » Algérie 360 du 16 octobre 2024 commente : « Aujourd’hui, les étudiants en sciences médicales ont décidé d’entamer une grève générale accompagnée de manifestations à travers plusieurs villes d’Algérie. Les étudiants ont initié ce mouvement suite à une accumulation de frustrations liées aux conditions déplorables de formation, aux faibles perspectives d’emploi, ainsi qu’à la précarité des bourses et des stages. À travers cette mobilisation, ils visent à obtenir (…) un meilleur encadrement, des conditions de travail décentes et un avenir professionnel plus prometteur.
Des revendications multiples et urgentes (…) En conclusion, les étudiants en sciences médicales annoncent leur détermination à poursuivre leur mouvement de grève tant que des solutions concrètes ne seront pas apportées. (…) Ainsi, ce mouvement traduit non seulement une demande de reconnaissance, mais aussi un appel à des conditions de formation et d’emploi décentes pour assurer l’avenir de la santé publique en Algérie ». …mais les étudiants ne parviennent pas à imposer la satisfaction de leurs revendications du fait de la politique traitre des appareils syndicaux des centrales UGTA et CSAEn dépit de la ténacité et la mobilisation des étudiants, aucune de leurs revendications n’a été satisfaite. Bien au contraire, les mesures présentées comme des réponses ne sont en fait que l’application du plan de réformes engagées par la feuille de route de Tebboune… Voilà le résultat, le produit du dialogue entre Baddari et les pseudo « représentants étudiants », d’une part, et les dirigeants syndicaux d’autre part. Un pas de plus dans la mise en œuvre des réformesLes réformes et mesures gouvernementales à l’université ont pour objectif d’exclure la grande majorité des classes exploitées du droit aux études et aux diplômes universitaires. Elles ont pour axe fondamental de répondre aux besoins du système capitaliste. A la base de ces besoins, il s’agit pour les patrons, les cartels et les multinationales de réduire toujours plus le coût du travail. Pour vaincre, la mobilisation des étudiants en médecine aurait eu à affronter le pouvoir et pour cela submerger les directions syndicales traîtres qui prônent concertation et dialogue avec lui. Il aurait fallu pouvoir leur imposer de rompre avec le gouvernement et de le combattre, dans l’unité. Le 7 février 2025 |
26 septembre 2024 : Communiqué de Maghreb socialiste suite au « scrutin présidentiel » du 7 septembre 2024La reconduction de Tebboune à la présidence : une nouvelle étape dans le renforcement du régime et de son État militaro-policiercliquez ici pour le PDFA propos de « l’élection présidentielle » qui vient de se dérouler, Maghreb socialiste écrivait dans sa déclaration du 4 juin 2024 : Après ce « scrutin », une première leçon : la direction de l’UGTA se fait l’auxiliaire de « l’Algérie nouvelle » chère à Tebboune, via le « dialogue social »La sortie médiatique d’Amar Takdjout, secrétaire général de l’UGTA, deux jours après le jour du vote et très largement reprise par la presse, constitue l’autre évènement notable de la situation. Permettre au régime de poursuivre la mise en œuvre de sa feuille de route...vers « l’Algérie nouvelle »Le Jeune indépendant du 13-09-2024 cite l’éditorial de la revue EL Djeich publié au lendemain des « résultats » :« Le peuple algérien souverain a tranché en donnant sa voix au Président pour poursuivre le processus de réformes profondes et progressives qu’il a entamées lors de son premier mandat, riche en réalisations (…) » Ainsi le régime considère que la « réélection » de Tebboune ce 7 septembre, constitue un quitus suffisant pour continuer l’application de son programme d’une manière encore plus résolue. « Selon l’auteur de l’édito, la paix récemment consolidée est un pilier fondamental pour aborder les défis futurs. (...) (Le Jeune indépendant du 13-09-2024) C’est bien l’ordre du jour annoncé dans l’article d’El Watan du 12-09-2024 : « Réforme de l’économie, salaires et exportations : les chantiers économiques qui attendent Tebboune. Le représentant de la Banque mondiale a confirmé la possibilité pour l’Algérie, évoquée par le président Tebboune, d’atteindre un niveau de PIB de l’ordre de 400 milliards de dollars en 2027. Abdelmadjid Tebboune réussira-t-il à tenir sa promesse de campagne pour un second mandat dont il dit a qu’il sera « économique par excellence » ? Sa réélection avec plus de 94% des voix va-t-elle lui conférer cette volonté politique nécessaire pour s’attaquer à de vastes chantiers économiques ? » Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’à cette étape il ne rencontrera pas d’entrave venant ni de ses « concurrents » à l’élection présidentielle ni des dirigeants syndicaux, en particulier ceux des deux principales centrales, l’UGTA et la CSA. Pour les premiers, à savoir le MSP et le FFS, leurs programmes électoraux ne sont que des variantes de celui de Tebboune. Nous avons pu relever des exemples de leur position respective durant leur campagne électorale. Pour ce qui est du FFS, l’Expression du 28 août indique : « Pour la première fois, la création d'une assemblée constituante ne figure pas dans le programme du candidat du FFS. Cette revendication y est remplacée par l'engagement d'instaurer un régime semi-présidentiel avec renforcement des prérogatives du Parlement. (...) Le premier secrétaire national du FFS [Aouchiche] s'inscrit également en porte-à-faux par rapport à l'économie rentière, autrement dit contre, entre autres, les aides aux entreprises publiques et les transferts sociaux. Il prévoit de ce fait « la révision de la politique des transferts sociaux et la rationalisation des dépenses publiques » ou la suppression des subventions. Il prévoit aussi la suppression des offices des œuvres universitaires (Onou) en les remplaçant par une entreprise qui vend des prestations d'hébergement, restauration et transport. » Quant au responsable du MSP, Hassani Chérif Abdelaali, il veut réviser la loi sur le travail : « Forsa [le programme économique du MSP] a été élaboré par des spécialistes reconnus qui ont vécu les différentes phases économiques du pays. [Il] comporte les solutions aux problèmes posés », s'exclamera-t-il encore. Il promettra, à ce sujet, de « réviser les lois sur les travailleurs (...) » En ce qui concerne les dirigeants syndicaux, le fait déjà de s’inscrire dans la dynamique de la « concertation » et du « dialogue », suffit pour nous faire comprendre que non seulement ils s’apprêtent à contribuer à la mise en œuvre des contre-réformes visant à soumettre les travailleurs aux injonctions du système impérialiste, mais aussi qu’ils vont prêter main forte, en devenant des courroies de transmission de l’appareil répressif au sein de la classe ouvrière puisque tous se sont courbés devant les lois anti-ouvrières de février 2023. Quant au PT, il couvre l’opération de Tebboune qui vise au renforcement de l’état militaro-policierIl convient enfin de dire quelques mots de la position du PT, la seule organisation politique se réclamant des travailleurs encore autorisée par le régime. Juste après l’annonce des résultats par l’ANIE, sa représentante, L. Hanoune, a produit un long réquisitoire sur les conditions de la tenue de ce scrutin, sans toutefois ouvrir la moindre perspective saisissable, comme à son accoutumée. De plus, elle indique sans vergogne : Notre position : combattre pour imposer aux dirigeants syndicaux qu’ils rompent avec le régimeEn définitive, la trahison des dirigeants des centrales syndicales durant le Hirak porte aujourd’hui totalement ses fruits pour le régime, qui n’a eu de cesse de poursuivre les opposants, d’organiser une répression massive qui se poursuit et s’accentue aujourd’hui dans un contexte ou les masses laborieuses restent encore assommées par la défaite du Hirak. L’abstention massive marque indéniablement le fait que les travailleurs haïssent ce régime, mais cette abstention n’ouvre à cette étape aucune perspective pour le prolétariat. Au désarroi politique, s’ajoute la répression et la détérioration des conditions matérielles élémentaires d’existence. Les militants regroupés autour de Maghreb socialiste n’ont pas d’autres intérêts que ceux des masses en lutte contre le régime. C’est pourquoi, ils militent : Les travailleurs et jeunes qui partagent ces objectifs ou qui veulent en discuter sont invités à prendre contact : maghrebsocialiste@free.fr Le 26 septembre 2024 |
Le 4 juin 2024A quelques semaines de l'élection présidentielle un article sur la situation en Algérie:cliquez ici pour le PDFÉlection présidentielle en Algérie : une opération plébiscitaire visant à consacrer le rétablissement du régime. Sur quelle orientation combattre pour ouvrir une perspective ?A quelques mois de l’élection présidentielle, il convient d’apporter un éclairage sur la situation en Algérie, et ce d’autant plus que cette élection n’est pas, pour la junte militaro-policière, une simple étape dans l’objectif de renforcer le régime, mais bien la volonté de clôturer la période d’incertitude et de chaos générée par le Hirak. Par cette opération à caractère plébiscitaire qui vise au rétablissement plein et entier du régime et au renforcement de son caractère répressif et anti-démocratique, il s’agit de consacrer de façon officielle la victoire de l’état bourgeois sur les masses. Et si la clique au pouvoir peut se le permettre, c’est que la défaite est désormais consommée, avec toutes ses conséquences en matière de coups portés à la classe ouvrière et au prolétariat dans son ensemble. Le mouvement historique (Hirak) inauguré en 2019 est aujourd’hui bien mortRappelons ce que nous écrivions le 27 octobre 2023 dans un article de Maghreb socialiste : Une situation économique en demi-teinteDans un article intitulé « Économie algérienne, ce que dit le FMI », Algérie Éco du 30 mars 2024 rapporte : Un régime qui va de soumission en soumission aux puissances impérialistesSur le plan économiqueUne offensive tous azimuts est menée par le pouvoir dans le sens de la privatisation et pour lever toute entrave au développement du « bon climat des affaires » : Sur le plan politique et militaire : l’exemple de la PalestineCette domination des impérialismes se traduit de plus en plus sur le plan politique et militaire. L’impérialisme français avait envisagé de faire de l’Algérie le gendarme de l’Afrique sub-saharienne et de ses anciennes colonies, et c’est sous l’égide d’Alger qu’avaient été signés les accords sur le Sahel avec le Niger et le Mali. Mais avec l’expulsion de l’ex-puissance coloniale d’une grande partie de son pré carré, ce schéma est aujourd’hui largement remis en cause, et les accords d’Alger sont aujourd’hui caducs, traduisant un peu plus le recul de l’impérialisme français. Le prolétariat algérien a subi une défaite cuisante dont on ne cesse de mesurer les effetsNous l’avons évoqué plus haut, le Conseil de la nation a adopté le 29 mars 2023 les textes de loi contre l’exercice du droit de grève et du droit syndical qui ramènent le prolétariat à la situation qu’il connaissait avant les années 1990. Et cela n’est qu’un premier aspect de l’offensive du pouvoir. Pulvérisation du statut général de la Fonction publiqueCette contre-réforme meurtrière pour les fonctionnaires était engagée de longue date dans le cadre de multiples concertations avec les syndicats autonomes notamment implantés dans l’enseignement et la santé. Déjà en mai 2009, L’Expression indiquait : Le statut particulier des personnels de l’éducation...Le statut particulier des personnels de l’éducation voulu par le pouvoir est en passe d’être mis en œuvre. Les syndicats autonomes de l’éducation se sont rendus aux concertations depuis des années, sans interruption, pour aboutir à cette situation. Mais il convient de préciser la chose suivante. … Et de ceux de la santéConcernant la mise en place du nouveau statut des personnels de santé, le mieux est d’aller aux sources… c’est-à-dire ce qu’en disaient les dirigeants syndicaux : Tentative de résistance bâillonnées par des directions syndicalesÀ l’opposé des suppliques des dirigeants syndicaux pour être associés à la mise en œuvre des contre-réformes du gouvernement, une succession de mobilisations dans des secteurs-clefs de la Fonction publique avaient ponctué l’année 2021. Dès le printemps 2021, on avait vu se développer de nombreuses grèves, chez les postiers, les pompiers, dans la santé et l’éducation.
Dans ce dernier secteur, la grève s’était développée de façon spontanée à travers le pays, avec une aspiration explicite à l’unité et à la centralisation du mouvement (rappelons que cette corporation est totalement morcelée en raison de la multiplicité des organisations syndicales qui y existent…). Nous écrivions le 18 avril 2021 : La prochaine élection présidentielle a pour objectif de consolider la position du régime et de ses thuriférairesDans ces efforts pour rétablir le régime, la junte militaire a besoin d’une légitimation qui passe par l’opération plébiscitaire que constitue la prochaine élection présidentielle. La succession des différents processus électoraux inaugurés avec l’élection de Tebboune en 2019, avait déjà cet objectif. Mais les braises du Hirak ne s’étaient pas totalement éteintes. La trahison des bureaucrates, qui ont permis que le processus électoral se réalise, n’a pas suffi, au vu de l’abstention massive lors de l’élection présidentielle de 2019. Toutes les manœuvres sont en cours dans le cadre des directives du régimeD’ores et déjà, Tebboune bénéficie du soutien de plusieurs partis politiques. Le parti El-Karama, le Front du militantisme national (FMN), le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement El Bina ont annoncé à la fin du mois de mai leur appui à sa candidature. Ces deux derniers, aux côtés du Front de libération nationale (FLN) et du Front El Moustakbal, ont récemment formé une alliance politique visant à réaliser un consensus national. Allégeance de L. Hanoune et fonction du PT dans la répartition des rôlesMais arrêtons-nous sur le PT, de Louisa Hanoune, qui prétend parler au nom des travailleurs. Lors du conseil national de son parti, elle a mis fin au faux suspense qu’elle entretenait autour de sa candidature. Elle sera candidate à cette élection, et ce n’est pas une surprise quand on connait son allégeance au régime depuis des décennies. Sur quelle orientation combattre à l’approche de la prochaine élection présidentielle ?Les révolutionnaires ne sont pas par principe contre la participation à des élections bourgeoises. À l’occasion des élections à la Douma en Russie tsariste au début du XXe siècle, Lénine expliquait qu’il fallait savoir utiliser ce terrain en fonction de l’analyse concrète de la réalité. Il faut le dire sans détour : il n’y a aucune issue aujourd’hui pour le prolétariat algérien dans cette élection, aucune possibilité pour ce dernier d’avoir une expression politique propre. Bien au contraire, il faut dénoncer cette élection comme une opération politique de nature plébiscitaire, dont l’objectif est de consolider le régime dans le but d’amplifier l’offensive largement engagée par Tebboune et son gouvernement contre la population laborieuse et la jeunesse.
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Le 27 octobre 2023Un article sur les syndicats en Algérie:
Maghreb Socialiste a décidé de publier un article sur le devenir des syndicats en Algérie. Cette décision fait suite à l’adoption des lois antisyndicales, environ quatre ans après que les travailleurs de l’UGTA s’étaient mobilisés dans le cadre du Hirak pour la réappropriation de la centrale syndicale. Incontestablement, l’adoption de ces lois constitue une lourde défaite pour le prolétariat. Pour autant, cela signifie-t-il que tout est joué et que tout combat dans les syndicats est impossible ? Nous souhaitons dans cet article montrer qu’au contraire l’histoire du mouvement syndical algérien illustre de façon incontestable que le combat des militants révolutionnaires dans les syndicats reste une tâche essentielle et incontournable, quelles que soient les conditions objectives dans lesquelles il se déroule. L’HISTOIRE DU SYNDICALISME ALGÉRIEN : UNE HISTOIRE PARFOIS GLORIEUSE, SOUVENT TRAGIQUE, MAIS UNE HISTOIRE RICHE D’ENSEIGNEMENTSIl serait utile de se plonger dans le détail sur l’histoire riche du mouvement syndical algérien car elle contient des enseignements essentiels pour la lutte des classes en Algérie. Cette section de l’article se contentera de relever quelques traits historiques saillants, permettant de comprendre la situation du syndicalisme actuel en Algérie. UGTA : UN ENJEU DE LA LUTTE DES CLASSES ENTRE L’EXIGENCE DU RÉGIME D’EN FAIRE UNE ORGANISATION DE TYPE CORPORATISTE ET LA RÉSISTANCE DU PROLÉTARIAT QUI A LE PLUS SOUVENT CHERCHÉ À SE SAISIR DE SON ORGANISATION POUR ENGAGER DES COMBATS DE CLASSEÀ l’avènement de l’indépendance avec le départ des colons, l’UGTA jouera un rôle fondamental dans la relance de l’économie ruinée par la politique de terre brûlée de l’impérialisme français. Dans les campagnes en particulier, les paysans investissent les grandes propriétés coloniales en vue d’organiser la production en fonction des besoins de la population et constituent des comités de gestion le plus souvent initiés et animés par des militants de l’UGTA. C’est ce mouvement que l’appareil du FLN et Ben Bella vont s’attacher à cadenasser en privant progressivement les comités de gestion de tout pouvoir réel, en imposant le contrôle étroit de l’appareil du parti unique. LOI DE 90 : UNE CONCESSION EN MATIÈRE DE LIBERTÉ SYNDICALE MAIS QUI INSTAURE UNE « LIBERTÉ SURVEILLÉE »La loi de 90 constituait une concession du régime en matière de liberté syndicale mais il faut immédiatement préciser que c’était en quelque sorte une liberté surveillée. En effet, à peine adoptée, elle fit l’objet d’un certain nombre d’amendements visant à en restreindre significativement la portée, multipliant les obstacles à sa mise en œuvre effective. Alors que des moyens devaient être alloués aux syndicats qui se constituaient, seule l’UGTA a pu les obtenir pour exercer son activité. DU DÉVELOPPEMENT DES SYNDICATS AUTONOMES À LA CONSTITUTION DE LA CSA : LE PROLÉTARIAT ENGAGE LE COMBAT POUR S’ÉMANCIPER DE LA TUTELLE DE LA DIRECTION CORROMPUE DE L’UGTAUne des conséquences notables de la crise révolutionnaire de 1988 fut la création d’une multitude de syndicats autonomes. Ils se sont principalement constitués dans la fonction publique : médecins et autres praticiens de la santé publique, pilotes, officiers de la marine marchande, enseignants du supérieur et du secondaire, cadres et agents de la fonction publique, psychologues, magistrats, personnels communaux... LA DÉCENNIE NOIRE : LE RÉGIME DÉCIDE D’ÉCRASER LE PROLÉTARIATIl serait trop ambitieux dans le cadre de cet article de revenir de façon exhaustive sur les événements tragiques qui ont secoué l’Algérie durant la décennie noire. Ce que l’on peut dire, c’est que la guerre engagée conjointement par le régime et les bandes fascistes que constituaient le FIS et l’AIS, conduit à l’étranglement du prolétariat qui a mis des années à s’en remettre. La mise en place de l’état d’urgence traduisait pour le régime sa volonté d’en finir définitivement avec la crise révolutionnaire ouverte en 1988. Cela d’autant plus que l’état de délabrement de l’économie nationale et les injonctions du FMI pressaient le régime à procéder aux « ajustements structurels » voulus par les puissances impérialistes. L’ÈRE BOUTEFLIKA : LE TRIOMPHE D’UN BONAPARTISTE TEINTÉ D’UNE FAÇADE « DÉMOCRATIQUE »En retrait des affaires depuis 1981 - il avait été contraint à l’exil de 1981 à 1987 pour extorsion et détournement de fonds publics -, Bouteflika décide de se présenter en tant que candidat « indépendant » à l’élection présidentielle de 1999, avec l’aval de l’essentiel de la junte militaire le considérant le plus à même de rétablir la stabilité du régime. Il sera élu avec 73,8 % des voix lors d’un scrutin boycotté par l’ensemble des candidats qui s’étaient retirés. Il accompagnera par la suite son élection d’un véritable plébiscite en soumettant à referendum un projet de loi pour « la Concorde civile » qui obtient le oui de 90 % de votants, le 16 septembre 1999. LE HIRAK : UNE DÉFAITE CONSOMMÉE, LA RESPONSABILITÉ DES DIRECTIONS DES ORGANISATIONS SYNDICALES EST COMPLÈTETout d’abord, il faut le dire avec lucidité, 4 ans après la mobilisation historique des masses algériennes, la défaite est consommée. L’objet de cet article n’est pas de faire un bilan exhaustif des événements historiques qui ont secoué l’Algérie durant le Hirak. UNE OFFENSIVE TOUS AZIMUTS CONTRE ACQUIS DE LA CLASSE OUVRIÈRE ET DU PROLÉTARIAT ET CONTRE LES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUESIl lui a d’abord fallu remettre au pas la classe ouvrière et la jeunesse. Le régime l’a fait à travers le développement massif de la répression contre les militants ouvriers, les syndicalistes et les militants du Hirak. Parmi les mesures prises, l’emprisonnement et la condamnation de centaines d’activistes, l’interdiction de certains partis, le musellement de la presse à travers l’adoption d’une loi qui interdit à tout journaliste d’émettre la moindre critique envers le régime, sous peine d’être poursuivi. Une loi qui met en place un véritable « comité de censure », et dont les effets se sont immédiatement fait sentir à travers l’interdiction d’un certain nombre de médias, le harcèlement de nombreux journalistes et éditorialistes au point que la presse algérienne n’est plus à présent que l’ombre d’elle-même. Adoption des lois syndicales et les conséquencesMais pour la classe ouvrière la défaite que constitue l’adoption des lois antisyndicales est un événement majeur, qui aura indéniablement des conséquences sur les conditions dans lesquelles se dérouleront les mobilisations futures. Le 21 novembre 2022, Maghreb socialiste détaillait les points essentiels de ce projet : Les directions des centrales UGTA et CSA refusent de mener le combatNous écrivions dans Maghreb socialiste le 2 avril Retour sur le XIVe congrès de l’UGTA : un congrès de normalisationLe XIVe congrès s’est conclu par l’élection de Amar Takdjout. Ses faits d’armes sont les suivants : durant la période des années 1990 à 2000, il était responsable de la fédération des textiles, dont il a accompagné méthodiquement le démantèlement en liquidant les entreprises publiques qui étaient d’une certaine façon des fleurons, et qui aujourd’hui ont été reprises par des opérateurs privés, turques notamment. Takdjout a été par ailleurs un dirigeant et député du PT, ce qui montre s’il en est besoin la fonction qu’occupe le PT et ses liens avec l’appareil d’état. COMME L’HISTOIRE DE L’UGTA L’A SOUVENT MONTRÉ, LA TENTATIVE DE NORMALISATION DES SYNDICATS RENCONTRERA INÉVITABLEMENT LA RÉSISTANCE DU PROLÉTARIAT QUI COMBATTRA EN VUE DE SE RÉAPPROPRIER SES ORGANISATIONS SYNDICALESDans la brochure « Les Syndicats à l’époque de la décadence impérialiste », Léon Trotsky écrit : « (...) Il semblerait facile à première vue de conclure que les syndicats renoncent à être eux-mêmes à l'époque impérialiste, qu'ils ne laissent presque plus de place à la démocratie ouvrière qui, dans les bons vieux temps, quand le libre-échange dominait sur l'arène économique, constituait le contenu même de la vie intérieure des organisations ouvrières. On pourrait également estimer qu'en l'absence de démocratie ouvrière, il ne peut y avoir de lutte ouverte pour exercer une influence sur les membres des syndicats et que, de ce fait, l'arène principale du travail révolutionnaire au sein des syndicats disparaît. Une telle position serait fondamentalement fausse. Nous ne pouvons pas choisir le champ et les conditions de notre activité selon nos seuls désirs ou aversions. Il est infiniment plus difficile de lutter pour influencer la masse ouvrière dans un Etat totalitaire et semi-totalitaire que dans une démocratie. Cette remarque s'applique également aux syndicats dont la destinée reflète l'évolution des États capitalistes. […] Nous ne pouvons pas renoncer à un travail systématique au sein des syndicats d'un régime totalitaire ou semi-totalitaire simplement parce qu'ils dépendent directement ou indirectement de l’État ouvrier ou parce que la bureaucratie prive les révolutionnaires de la possibilité de travailler librement dans ces syndicats. Il est nécessaire de conduire la lutte sous toutes ces conditions concrètes qui ont été créées par le développement précédent, y compris les fautes de la classe ouvrière et les crimes de ses chefs. » ACCOMPAGNER ET NOURRIR INLASSABLEMENT LE COMBAT POUR LA RUPTURE DES DIRIGEANTS SYNDICAUX AVEC LE RÉGIMEOn l’a vu lors de l’immense mobilisation du Hirak : la force du nombre n’a pas permis d’en finir avec le régime, et c’est bien la collusion des dirigeants syndicaux qui a conduit à son rétablissement. Le combat pour la rupture des dirigeants syndicaux n’a jamais réellement pu être mené de façon centralisée du fait de l’absence d’une avant-garde ordonnée sur cet axe. Maghreb Socialiste n’a eu de cesse de mener de façon constante ce combat, en exprimant cette exigence dans de très nombreuses déclarations pendant la mobilisation. Aujourd’hui, dans la période de reflux du prolétariat en Algérie, cette orientation reste plus que jamais d’actualité. Il s’agit d’affirmer à chaque instant que la satisfaction des revendications ouvrières est incompatible avec le maintien et l’approfondissement du dialogue social. IMPORTANCE DU COMBAT DANS LA JEUNESSEKarl Liebknecht nous a enseigné que « la jeunesse est la flamme de la révolution ». QUELQUES CONCLUSIONS
- Les tentatives d’intégration des syndicats (UGTA et accessoirement CSA) à l’appareil d’état se sont la plupart du temps heurtées à la résistance du prolétariat en Algérie. Le 27 octobre 2023 |
Le 15 octobre 2023solidarité inconditionnelle avec le peuple palestinien:
A la veille du déclenchement de l’offensive guerrière et génocidaire de Tsahal sur Ghaza, Benjamin Netanyaou a déclaré : « Cette guerre va changer le Moyen Orient » . A travers cette déclaration, il s’agit purement et simplement d’en finir avec le peuple palestinien et de parvenir à l’objectif du grand Israël pour lequel les sionistes œuvrent depuis la Naqba en 1948. En Algérie, il faut imposer que les dirigeants de l’UGTA et de la CSA organisent la mobilisation, à travers une manifestation centrale à Alger pour imposer au régime la rupture de tous les accords avec les pays de l’Union Européenne, la Grande-Bretagne et les USA qui sont les premiers soutiens actifs à l’état d’Israël. Notre position :Souveraineté du peuple Palestinien sur l’ensemble de son territoire historiqueLa situation tragique que connaissent aujourd’hui les ghazaouis, montre plus que jamais qu’en aucun cas la question palestinienne ne trouvera une solution dans le cadre de la caverne de brigands que constitue l’ONU, simple faire-valoir pour perpétuer la domination impérialiste et coloniale. |
Le 2 avril 2023Adoption des lois anti-grève et anti-syndicale :
Le 29 mars 2023, le conseil de la nation a adopté les textes de loi contre l’exercice du droit de grève et du droit syndical. Le prolétariat se trouve ramené à la situation qu’il connaissait avant les années 1990. En effet, l’adoption de ces lois met purement et simplement fin aux quelques acquis issus de 88 en matière de liberté syndicale, en multipliant de fait les entraves à la constitution de syndicats indépendants du pouvoir et de la bourgeoisie. Ces lois interdisent de fait l’exercice du droit de grève avec l’obligation de passer par une multitude d’instances de « médiation » contrôlées de bout en bout par les représentants de l’État. Elles interdisent de fait que les travailleurs s’organisent en toute indépendance par rapport au patronat en imposant la présence des patrons ou de leurs représentants dans les assemblées générales. |
Il faut imposer aux dirigeants syndicaux :
Qu’ils se prononcent immédiatement et sans ambiguïté pour le retrait pur et simple de ces projets de loi.
Qu’ils quittent immédiatement toutes les instances de dialogue et de concertation avec le gouvernement visant à associer les organisations syndicales à la mise en œuvre de ce projet de loi.
Qu’ils organisent dans l’unité le combat pour interdire au gouvernement de faire passer ses lois .
TEBBOUNE ET SON GOUVERNEMENT À L’OFFENSIVE :Loi de muselage complet de la presse, loi de liquidation du droit de grève, loi de liquidation du droit de constituer des syndicats indépendants de l’état : Tebboune et son gouvernement ont engagé une offensive majeure pour faire table rase des quelques droits démocratiques conquis par le prolétariat algérien en 1988. |
Les travailleurs devront imposer aux dirigeants de l’UGTA de la CSA et à l’ensemble des responsables des syndicats nationaux et fédérations :Qu’ils se prononcent immédiatement et sans ambiguïté pour le retrait de ce projet de loi.Qu’ils quittent immédiatement toutes les instances de dialogue et de concertation avec le gouvernement visant à associer les organisations syndicales à la mise en œuvre de ce projet de loi.Qu’ils organisent dans l’unité le combat pour interdire au gouvernement de faire passer sa loi .Le régime est passé à l’offensive |
Incontestablement, de l’eau a passé sous les ponts depuis l’immense mobilisation visant à faire tomber le régime qu’a constitué le Hirak.
Ce dernier est parvenu non sans peine à se rétablir, à travers la feuille de route qu’il avait défini, et la succession des scrutins qui se sont tenus, dont le premier fut l’élection présidentielle .
C’est parce que les dirigeants syndicaux (aussi bien UGTA que CSA) se dressèrent contre toute perspective de boycott, que ces élections ont eu lieu , marquant un revers considérable pour la classe ouvrière algérienne.
La conséquence immédiate de ce revers s’est traduite par l’accentuation de la répression, ciblée sur les militants et les journalistes, le musellement total de la presse avec la bénédiction des oligarques, à l’image de Rebrab qui a de lui-même mis fin à l’existence du journal Liberté dont il était le patron, et la remise en cause des acquis sociaux.
Pour Teboune et sa clique, au service de la bourgeoisie et des puissances impérialistes, il s’agit à présent d’engager une offensive sans précédant contre les maigres protections dont bénéficient les travailleurs. Ils ont commencé dès la loi de finance 2022 en adoptant le principe de la suppression des subventions aux produits de première nécessité.
FACE A LA CRISE, FACE A LA DÉGRADATION CONTINUE DES CONDITIONS DE VIE DES TRAVAILLEURS ET DE LA JEUNESSE :DOUBLEMENT DU POINT INDICIAIRE POUR TOUTE LA FONCTION PUBLIQUE !AUGMENTATION GÉNÉRALE DES SALAIRES DES PENSIONS ET DES RETRAITES PAR UNE INDEXATION SUR LE COÛT DE LA VIE !A BAS LA LOI DE FINANCE 2022 QUI ORGANISE LA LIQUIDATION DU SUBVENTIONNEMENT DES PRODUITS DE PREMIÈRE NÉCESSITEPOUR SATISFAIRE CES REVENDICATIONS :AUCUNE COLLABORATION AVEC LE GOUVERNEMENT !LES TRAVAILLEURS DEVRONT IMPOSER AUX DIRIGEANTS SYNDICAUX:ROMPEZ LE DIALOGUE ET LA CONCERTATION AVEC LE GOUVERNEMENTPRONONCEZ VOUS POUR LE RETRAIT DE LA LOI DE FINANCE 2022
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A BAS LE RÉGIME ET SES INSTITUTIONS, A BAS L’ASSEMBLÉE ILLÉGITIME ET SES DÉPUTES CROUPIONSLIBÉRATION IMMÉDIATE DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUESARRÊT DE LA RÉPRESSION, DÉFENSE DES DROITS DÉMOCRATIQUESRUPTURE IMMÉDIATE DU DIALOGUE AVEC LE RÉGIME, EN PARTICULIER AVEC LE GOUVERNEMENT ISSU DE CES ÉLECTIONSASSEMBLÉE NATIONALE SOUVERAINE |
Il était inévitable que le taux d’abstention aux élections législatives soit historiquement important. Le régime s’y attendait et s’y préparait. Tebboune le premier, puisque qu’il clamait haut et fort que le taux de participation lui importait peu. Mais il faut le constater, l’abstention atteint des records historiques, traduisant comme jamais sur le plan électoral le rejet unanime du régime et de ses institutions. Un taux d’abstention qui dépasse les records, celui survenu à l’élection présidentielle et au référendum. Selon les chiffres officiels, le taux de participation peine à atteindre les 23 % et dans certaines wilayas (TIZI OUZOU, BEJAIA), le taux de participation frôle le zéro pointé.
Aucun parti n’a obtenu 300 000 voix. Avec 98 sièges, le FLN a obtenu 287 828 voix, suivi du MSP (208 471 voix), RND (198 758), Front El Moustakbal (153 987), Mouvement El Bina (106 203 voix). Les cinq partis n’ont pas dépassé, le million de voix. Ils ont obtenu, ensemble, 955 247 voix sur 4 610 652 de suffrages exprimés. Le nombre d’électeurs inscrits était de 24 453 992 et celui des votants de 5 622 401. Au total, 1 011 749 de bulletins ont été déclarés nuls. Jamais dans l’histoire du pays la clique au pouvoir n’a subi un tel camouflet. C’est une assemblée croupion, illégitime et composée dans sa totalité d’affairistes et de corrompus à la solde de la junte militaire qui a été « élue ». Ce scrutin, et la déconfiture de l’ensemble des partis qui s’y sont engagés, fournit la preuve implacable que les masses algériennes, dans leur immense majorité, étaient prêtes pour engager le combat contre le régime. Encore une fois, seul le refus d’appeler au boycott actif des élections par les dirigeants syndicaux a permis la tenue d’un scrutin plus que jamais entaché par la fraude, l’illégitimité et la corruption. C’est une assemblée croupion, et dès le lendemain des élections, les manifestants en Kabylie l’ont fait savoir en s’en prenant aux députés fraîchement désignés.....
LE TEMPS PRESSE !POUR EN FINIR AVEC LE RÉGIME, POUR LA SATISFACTION DES REVENDICATIONS ET L’ARRÊT DE LA RÉPRESSION :IL FAUT IMPOSER AUX DIRIGEANTS DES ORGANISATIONS SYNDICALES UGTA ET CSA QU’ILS APPELLENT AU BOYCOTT ACTIF ET EFFECTIF DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES !QU’ILS ANNONCENT DÈS À PRÉSENT QU’ILS APPELLERONT À LA GRÈVE GÉNÉRALE POUR EMPÊCHER LA TENUE DU SCRUTIN ! |
Depuis le 22 février, les manifestations du Hirak ont repris. Sans doute le nombre de manifestants n’est plus celui qui existait au départ. Toutes les forces politiques qui depuis des mois proposent le « dialogue inclusif », la « transition consensuelle » avec le régime ont contribué à cet affaiblissement.
Inévitablement il peut y avoir ponctuellement des avancées et des reculs dans la mobilisation du Hirak. De ce point de vue, les manifestations du 20 avril ont démontré la puissance du prolétariat et de la jeunesse à l’occasion de la célébration du double anniversaire des printemps berbères.
Il n’en demeure pas moins que la volonté des manifestants – malgré la répression qui n’a jamais faibli - à l’encontre de ses dirigeants est claire et s’exprime dans les mots d’ordre repris : « pas d’élections avec Tebboune ! Régime, dégage ! ». En même temps, les manifestants s’en prennent à l’impérialisme français avec lequel Tebboune collabore, en particulier au Sahel.
A BAS LE RÉGIME, SA CONSTITUTION, SES INSTITUTIONS !ARRÊT IMMÉDIAT DE LA RÉPRESSION LIBÉRATION DE L’ENSEMBLE DES DÉTENUS !POUR LA RUPTURE DES DIRIGEANTS DE L’UGTA ET DE LA CSA AVEC LE RÉGIME !DÈS À PRÉSENT LES DIRIGEANTS DE L’UGTA ET DE LA CSA DOIVENT APPELER AU BOYCOTT DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ET DES ÉLECTIONS LOCALES !POUR UNE ASSEMBLÉE NATIONALE SOUVERAINE CONVOQUÉE ET ÉLUE SOUS LE CONTRÔLE DES MASSES EN LUTTE ! |
L’immense mobilisation des travailleurs et de la jeunesse qui a eu lieu à la veille de la commémoration du hirak dans la ville de Kherrata l’annonçait : à nouveau, après un an de confinement du fait du COVID, copieusement instrumentalisé par le pouvoir, malgré la répression inouïe contre les militants politiques, les syndicalistes et plus généralement les activistes du hirak, c’est une véritable déferlante à laquelle nous avons pu assister le 22 février, avec d’immenses cortèges dans l’ensemble du pays. L’extraordinaire déploiement des forces de police et de sécurité n’y a rien fait. Ils étaient des centaines de milliers à travers le pays à manifester pour en finir avec le régime...
une nouvelle declaration de Maghreb Socialiste
le 31 janvier 2020
Le 31 janvier 2021Contre la vie chère et l’augmentation des produits de première nécessité fauteurs de misèreContre le chômage et les licenciements,Pour le paiement des salaires dus ,Pour le droit au travail, à l’instruction, aux soins,il faut imposer :LA RUPTURE DES DIRIGEANTS DE L’UGTA ET DES SYNDICATS AUTONOMES AVEC LE POUVOIR !LE FRONT UNIQUE DE CES ORGANISATIONS POUR AFFRONTER ET VAINCRE LE GOUVERNEMENT TEBBOUNE-DJERRAD |
Referendum:une nouvelle declaration de Maghreb Socialiste
le 9 novembre 2020
REFERENDUM SUR LA CONSTITUTION : UN FIASCO POUR LE RÉGIME.A BAS LA CONSTITUTION !DEHORS TEBBOUNE-DJERRAD !A BAS LE RÉGIME !LIBÉRATION IMMÉDIATE DES PRISONNIERS POLITIQUES !DÉFENSE DES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES !ASSEMBLÉE NATIONALE SOUVERAINE ! |
IL Y A URGENCE: La direction de la centrale UGTA doit se prononcer sans ambiguïté en soutien aux travailleurs de NUMILOG. Pour cela elle doit prendre en charge le combat pour la satisfaction des revendications des travailleurs. Elle doit organiser la mobilisation des travailleurs de l’ensemble du groupe CEVITAL pour infliger une défaite à REBRAB à la bourgeoisie dans son ensemble et au régime. RÉINTÉGRATION IMMÉDIATE DE TOUS LES TRAVAILLEURS ET SYNDICALISTES À NUMILOGRESPECT DES DROITS SYNDICAUX ET DU DROIT DE GRÈVE À NUMILOG et dans l’ensemble du groupe CEVITALIl ne fait aujourd’hui aucun doute. La grève des travailleurs de NUMILOG revêt un enjeu national... |
RÉINTÉGRATION IMMÉDIATE DE TOUS LES TRAVAILLEURS ET SYNDICALISTES À NUMILOGRESPECT DES DROITS SYNDICAUX ET DU DROIT DE GRÈVEIL FAUT IMPOSER AUX DIRECTIONS DES CENTRALES SYNDICALES QU’ELLES PRENNENT POSITIONS DANS L’UNITE POUR FAIRE RECULER REBRAB |
9 mois après la désignation de Tebboune à la présidence, mettre un coup d’arrêt à l’offensive du régime suppose d’engager le combat sur le mot d’ordre central :A BAS LE REFERENDUM SUR LA CONSTITUTION !BOYCOTT DE LA MASCARADE DU PREMIER NOVEMBRE !La classe ouvrière doit s’organiser pour imposer aux dirigeants des organisations ouvrières, et en particulier des organisations syndicales, le front unique pour appeler au boycott du referendum, et préparer dès aujourd’hui les conditions de son organisation effective. |
Une offensive historique du régime contre le prolétariat et la classe ouvrière d’une ampleur inéditeA BAS LA LOI DE FINANCE COMPLÉMENTAIRE 2020 !A BAS LE PROJET DE CONSTITUTION DU RÉGIME !DÉFENSE DES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES !LIBÉRATION IMMÉDIATE DES PRISONNIERS POLITIQUES !Il faut agir pour la réalisation du front unique des partis et syndicats se réclamant de la classe ouvrière, pour leur rupture avec Tebboune et son gouvernement sur ces objectifs |
Coronavirus: DÉCLARATION DE MAGHREB SOCIALISTE le 29 mars 2020
Le capitalisme est responsable du désastre provoqué par l’épidémie du Covid-19 ! L’urgence absolue, c’est de combattre pour le socialisme à l’échelle de la planète !EN ALGÉRIE IMMÉDIATEMENT :RUPTURE DES DIRIGEANTS DES SYNDICATS ET PARTIS OUVRIERS AVEC LE RÉGIMEFRONT UNIQUE DES ORGANISATIONS OUVRIÈRES CONTRE LE PLAN TEBBOUNE |
Un nouvel article de Maghreb Socialiste
Le 29 février 2020Un an après le déclenchement du « Hirak », plus que jamais à l’ordre du jour :IMPOSER AUX DIRIGEANTS DES ORGANISATIONS OUVRIÈRES, PARTIS ET SYNDICATS QU’ILS ROMPENT TOUT DIALOGUE AVEC LE RÉGIME !IMPOSER LE FRONT UNIQUE DES ORGANISATIONS OUVRIÈRES PARTIS ET SYNDICATS SUR L’ORIENTATION :A BAS LE RÉGIME ! DEHORS TEBBOUNE !SATISFACTION IMMÉDIATE DES REVENDICATIONS DÉMOCRATIQUES ET OUVRIÈRES !ASSEMBLÉE NATIONALE SOUVERAINE ! |
Depuis plus d’un mois, avec nos forces limitées, nous avons combattu sur l’orientation : « Il faut imposer aux dirigeants des organisations ouvrières, en premier lieu de la CSA, des structures de l’UGTA déterminées à combattre, du SNATEG, de la COSYFOP... : C’est de cette façon que pourra s’imposer l’expression de la souveraineté populaire, à travers l’élection d’une Assemblée Nationale souveraine sous le contrôle des masses... Informés depuis de l’ initiative prise par le Cosi (comité d’organisation des socialistes internationalistes), d’une adresse en direction des dirigeants des organisations syndicales et ouvrières pour qu’elles appellent à la grève générale et organisent le boycott des élections, les militants de Maghreb socialiste ont décidé de s’y associer en faisant contresigner le texte suivant :
Déclaration de Maghreb socialiste Le 5 octobre 2019
« Pas de discussion avec les gangs ! », « Dehors Gaid Salah !», c’est sur ces mots d’ordre que les millions de travailleurs et de jeunes manifestent depuis des semaines, après avoir réussi à imposer le départ de Bouteflika et l’annulation de l’élection présidentielle programmée initialement pour le 4 juillet par la hiérarchie militaire et les débris du régime...
déclaration du 5 mai 2019
Déclaration du 29 mars 2019 Le 23 décembre 2020
Déclaration du groupe Maghreb Socialiste après l’élection présidentielle :
-A BAS LE RÉGIME ! AUCUN DIALOGUE AVEC LE POUVOIR !
-DEHORS TEBBOUNE !
-LES DIRIGEANTS DES ORGANISATIONS OUVRIÈRES PARTIS ET SYNDICATS DOIVENT REFUSER TOUT DIALOGUE AVEC LE RÉGIME
-FACE AU RÉGIME MILITARO-POLICIER : LIBERATION DES MILITANTS ET MANIFESTANTS EMPRISONNÉS
-POUR L’ASSEMBLÉE NATIONALE SOUVERAINE !
ÉLECTION DE TEBBOUNE : LE RÉGIME A FRANCHI UNE ÉTAPE IMPORTANTE DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SA FEUILLE DE ROUTE, MAIS POUR LUI TOUT RESTE A FAIRE.le 5 décembre 2019 2019
LES MILITANTS REGROUPÉS AUTOUR DE MAGHREB SOCIALISTE INTERVIENNENT ET INFORMENT:
QU’ILS SE PRONONCENT POUR LE BOYCOTT DES ÉLECTIONS
QU’ILS S’ENGAGENT À L’ORGANISER, EN APPELANT DÈS À PRÉSENT À LA GRÈVE GÉNÉRALE PERMETTANT, LE JOUR DU SCRUTIN D’EMPÊCHER QU’IL NE SE DÉROULE, EN INTERDISANT L’ACCÈS AUX BUREAUX DE VOTE
Déclaration du 17 Novembre 2019
L’ÉLECTION DU 12 DÉCEMBRE NE DOIT PAS AVOIR LIEU !
DIRIGEANTS des organisations syndicales de la CSA, des structures de l’UGTA déterminées à combattre, du SNATEG, de la COSYFOP… : PRONONCEZ-VOUS POUR LE BOYCOTT !
ENGAGEZ VOUS DÈS À PRÉSENT À L’ORGANISER PRATIQUEMENT, EN APPELANT À LA GRÈVE GÉNÉRALE SUR LE MOT D’ORDRE DU BOYCOTT ! (pour faire en sorte que le jour du scrutin la classe ouvrière et la jeunesse en interdisent la tenue)
BAS LE RÉGIME !
L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE NE DOIT PAS AVOIR LIEU !
DIRIGEANTS DES ORGANISATIONS OUVRIÈRES, CSA, COMITÉ DE RÉAPPROPRIATION DE L’UGTA : PRONONCEZ-VOUS POUR LE BOYCOTT DE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE DÉCEMBRE ET ENGAGEZ-VOUS À L’ORGANISER !
Déclaration du 18 septembre
À BAS LE RÉGIME !POUVOIR ASSASSIN !
À BAS LA RÉPRESSION !
À BAS LES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES !
LES DIRIGEANTS DES ORGANISATIONS SE RÉCLAMANT DE LA CLASSE OUVRIÈRE (SYNDICATS ET PARTIS) DOIVENT ROMPRE AVEC LE RÉGIME, LA BOURGEOISIE ET SES SUPPLÉTIFS !
FACE A LA RÉPRESSION MASSIVE ET SANGLANTE, LA RESPONSABILITÉ DU COMITÉ POUR LA RÉAPPROPRIATION DE L’UGTA ET DE LA CSA : APPELER À LA GRÈVE GÉNÉRALE !
Déclaration du 25juillet 2019
ILS DOIVENT TOUS PARTIR !
À BAS LE RÉGIME ! AUCUN DIALOGUE AVEC GAÏD SALAH ET SON GOUVERNEMENT !
À BAS LA RÉPRESSION ! LIBÉRATION DE TOUS LES EMPRISONNÉS POLITIQUES !
POUR L’ASSEMBLÉE NATIONALE SOUVERAINE !
LES DIRIGEANTS DES ORGANISATIONS SE RÉCLAMANT DE LA CLASSE OUVRIÈRE (SYNDICATS ET PARTIS) DOIVENT ROMPRE TOUTE FORME DE DIALOGUE AVEC LE RÉGIME, LA BOURGEOISIE ET SES SUPPLÉTIFS !
En particulier, les dirigeants de la CSA et Merabet doivent rompre toute coopération avec le régime à travers un "dialogue politique" qui ne peut viser qu’à la préservation du régime.
Déclaration du 19 juin 2019
PAS DE DIALOGUE AVEC LES GANGS !
A BAS LA CONFÉRENCE DE LA HONTE ET DE LA TRAHISON !
DIRIGEANTS DE LA CSA ET DES SYNDICATS AUTONOMES :
ROMPEZ IMMÉDIATEMENT TOUTE DISCUSSION AVEC LE POUVOIR!
QUITTEZ IMMEDIATEMENT LA CONFÉRENCE NATIONALE !
ORGANISEZ AVEC « LE COMITÉ DE RÉAPPROPRIATION DE L’UGTA PAR LES TRAVAILLEURS » LE FRONT UNI POUR EN FINIR AVEC LE RÉGIME !
EN FINIR AVEC LE RÉGIME:
Déclaration du 10 mai 2019
NON LA DICTATURE MILITAIRE !
À BAS LA RÉPRESSION !
LIBÉRATION IMMÉDIATE DE LOUISA HANOUNE ET ARRÊT DES POURSUITES !
HALTE À LA RÉPRESSION DE TOUS LES MILITANTS POLITIQUES ET SYNDICAUX QUI S OPPOSENT AU RÉGIME !
DÉFENSE DES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES !
IL EST URGENT POUR EN FINIR AVEC GAÏD SALAH ET AVEC LE RÉGIME QUE L’UGTA (responsables syndicaux combattant pour que Sidi Saïd dégage) ET LA CSA APPELLENT À LA GRÈVE GÉNÉRALE !
Le temps presse !
Pour balayer le régime :
ASSEMBLÉE NATIONALE SOUVERAINE
Pour satisfaire les revendications du prolétariat et de la jeunesse :
GOUVERNEMENT DES ORGANISATIONS OUVRIÈRES : L’UGTA – DÉBARRASSÉE DE LA CLIQUE DE SIDI SAÏD - ET LA CSA
Dans ce but :
FRONT UNIQUE CSA-UGTA POUR APPELER À LA GRÈVE GÉNÉRALE, CONSTITUER LES COMITÉS DE GRÈVES ET UN COMITÉ CENTRAL DE GRÈVE !
ALGERIE
Déclaration du site Maghreb socialiste le 18 avril 2019
Non à la répression !
Dehors Bensalah, dehors le gouvernement Bedoui, dehors l’Assemblée nationale et le Sénat au service du régime ! Dehors Gaïd Salah !
Il faut imposer le front unique UGTA-CSA pour l’appel à la grève générale pour les chasser tous, pour balayer le régime !
Pour une Assemblée nationale souveraine !
29 mars 2019
Gaïd Salah et la hiérarchie militaire tentent de sauver le régime
Dehors Bouteflika, dehors Gaïd Salah !
Assemblée nationale souveraine !
Il faut imposer aux dirigeants syndicaux (UGTA, syndicats autonomes) qu’ils appellent à la grève générale pour en finir avec le régime !
5 septembre 2016
REFORME DES RETRAITES UN SEUL MOT D'ORDRE : A BAS LA REFORME !
23 avril 2016:
actualisation et précisions (supplément à l'article du 6 avril)
ALGERIE
6 avril 2016:
Algerie, sur quelle orientation combattre
janvier 2016:
Les prémisses d’une crise économique,
sociale et politique de grande ampleur
janvier 2013:
La situation politique en Algérie et la politique du « PT » algérien
mai 2010:
Algérie :La classe ouvrière défie le pouvoir et cherche à le combattre
janvier 2007:
Algérie : un pouvoir usé et corrompu, une classe ouvrière désarmée
juin 2001:
Algérie: A bas le pouvoir assassin !Pour un authentique parti ouvrier
septembre 1991:
Les évenements tragiques d'Algérie et la politique du "PT"Algerien