IL Y A URGENCE: La direction de la centrale UGTA doit se prononcer sans ambiguïté en soutien aux travailleurs de NUMILOG.
Pour cela elle doit prendre en charge le combat pour la satisfaction des revendications des travailleurs.
Elle doit organiser la mobilisation des travailleurs de l’ensemble du groupe CEVITAL pour infliger une défaite à REBRAB à la bourgeoisie dans son ensemble et au régime.
Il ne fait aujourd’hui aucun doute. La grève des travailleurs de NUMILOG revêt un enjeu national. La ténacité exceptionnelle des ouvriers de l’entreprise qui sont mobilisés depuis le 6 juillet 2020, malgré la répression et les intimidations, traduit le fait que ces derniers ont conscience des enjeux pour les travailleurs de l’ensemble du groupe CEVITAL et au-delà pour l’ensemble du pays. Soit les travailleurs gagnent sur leurs revendications, et cela constituerait une impulsion considérable dans le combat contre la bourgeoisie et le régime. Soit c’est la défaite, et c’est le prélude à une intensification sans précédent de la répression contre la classe ouvrière, contre les syndicalistes les militants politiques, et la liquidation totale des droits démocratiques. Le régime en est conscient, et il accentue la répression dans la perspective du référendum visant à consacrer le rétablissement du système. L’acharnement de Rebrab, c’est l’acharnement de la classe bourgeoise et du régime à son service, pour infliger une défaite d’ampleur au prolétariat dans son ensemble, afin de mettre en œuvre les réformes annoncées, notamment dans la tripartite du mois d’août, dans laquelle étaient présents REBRAB lui-même, et le dirigeant de l’UGTA Labatcha
A quoi sont confrontés les travailleurs de NUMILOG ?
On ne peut leur reprocher une absence de combativité. Dans des conditions d’isolement extrême et d’une répression inouïe, depuis des mois, ils mènent un combat héroïque, suscitant l’admiration de l’ensemble des travailleurs du pays.
Ce dont souffrent les travailleurs de NUMILOG, c’est du mutisme atterrant de la direction des organisations syndicales, et singulièrement de l’UGTA. Après s’être muré dans un silence des mois durant, LABATCHA, secrétaire général de l’UGTA s’est contenté, devant l’écho que rencontre cette grève, de qualifier la situation de « grave » (sic). De nombreuses forces se réclamant des travailleurs en appellent haut et fort à une solidarité de principe sans fixer la moindre perspective au combat des ouvriers de NUMILOG, si ce n’est des actions locales à la base, dont on connait les limites. Or tout le monde le sait : la solution ne peut résider que dans la prise de positon claire et nette de LABATCHA pour la réintégration des licenciés de Numilog, la reconnaissance de la section syndicale, dans la rupture de LABATCHA avec REBRAB, et l’engagement de l’ensemble de la centrale pour la prise en charge des revendications.
Les dirigeants de l’UGTA ne le feront pas d’eux mêmes ; il faut le leur imposer. Il faut imposer la rupture des dirigeants syndicaux UGTA et syndicats autonome avec le régime et le dialogue social.
Pour NUMILOG il y a urgence. Il faut imposer à LABATCHA et à la direction de la centrale qu’ils mobilisent toutes les forces humaines et matérielles de la confédération dans ce combat, en organisant notamment la mobilisation générale dans l’ensemble du groupe CEVITAL pour infliger la défaite à REBRAB.
La centrale en a les moyens, il faut imposer à la direction de l’UGTA qu’elle organise le combat pratique pour la prise en charge des revendications en organisant une manifestation centrale des travailleurs du groupe au siège de CEVITAL pour :
La réintégration immédiate de tous les travailleurs de NUMILOG BEJAÏA
Le respect de l’exercice syndical et la reconnaissance de la section syndicale de NUMILOG-BEJAÏA
La satisfaction de toutes leurs revendications socio-économiques
Mettre un coup d’arrêt à la politique anti ouvrière de TEBBOUNE-REBRAB !