maghreb socialiste

QUI SOMMES-NOUS ?

On nous annonce 215 millions de chômeurs dans le monde pour 2018, soit 15 millions de chômeurs supplémentaires par rapport à 2013. C’est ainsi que se fait la « reprise » de l’économie capitaliste. Partout, sur tous les continents, le chômage et la précarité augmentent, en particulier dans les pays d’Asie du Sud et du Sud-Est, en Chine, au Moyen-Orient, dans les pays d’Europe centrale, du Maghreb…

A ce jour, on compte 250 millions de réfugiés dans le monde, poussés par la misère, le chômage, la guerre, les bombes… Parmi eux, 14,4 millions de personnes fuient les persécutions.

Les statistiques officielles toujours indiquent que 1,2 million de réfugiés sont arrivés sur le territoire de l’Union européenne en 2015, la crise migratoire la plus grave depuis la seconde guerre mondiale. 300 000 personnes ont traversé la Méditerranée en 2015, des milliers ont trouvé la mort. Pour les pays du Maghreb, l’Algérie est le 9e pays de provenance des migrants vers l’Europe, le Maroc 4e…13 000 harragas ont été arrêtés aux frontières, des milliers ont été refoulés, des milliers risquent leur vie en mer…

Faut-il en rajouter ? 2,8 milliards d’êtres humains – près de la moitié de la population mondiale - vivent avec moins de 2 dollars par jour…

Voilà le véritable état du monde, voilà le prix à payer pour la survie du régime capitaliste.

Pour que le monde change de base, notre objectif est d’œuvrer à la construction de partis ouvriers révolutionnaires, et de l'internationale ouvrière révolutionnaire. Nous voulons contribuer à ce que le prolétariat se dote des outils nécessaires à son émancipation.

Pour nous, le programme de Marx, Lénine et Trotsky conserve une totale actualité, le socialisme reste plus que jamais d’actualité, et c'est bien dans la perspective du combat pour l'expropriation du capital et l’établissement d'états ouvriers que nous nous situons, c'est-à-dire la perspective de la révolution prolétarienne.

Pour cela, nous nous revendiquons de l’expérience militante et des acquis théoriques de Marx, Lénine et Trotsky, car « Tout dépend du prolétariat, c’est à dire au premier chef de son avant-garde révolutionnaire. La crise de l’humanité se réduit à la crise de la Direction révolutionnaire. » (Programme de transition, L. Trotsky)

La restauration du capitalisme dans les pays de l’ex-URSS et dans la partie Est de l’Europe a constitué pour le prolétariat mondial une défaite de la plus grande importance qui le place aujourd'hui dans une situation de grand désarroi politique, aggravée, d’une part, par la trahison des appareils issus de la social-démocratie et du stalinisme, d’autre part, par la politique des groupes et organisations pseudo-révolutionnaires se réclamant du trotskysme et de la IVe Internationale. De ce point de vue, nous nous situons dans la continuité du combat mené par Stéphane Just qui analysait en 1997 (Une nouvelle perspective) :

« Toutes les organisations et groupes acharnés à la défense du capitalisme, s’appuyant sur cette situation, tentent de faire revenir la classe ouvrière à un état de conscience politique antérieur même à 1848 : le seul avenir possible doit être le capitalisme. Bien évidemment, ils ne peuvent y parvenir, mais sur cet objectif de grands dégâts peuvent être commis. Cela nous contraint, plus largement que dans le passé, à réintégrer dans notre propagande, dans notre agitation, des analyses et des affirmations que l’on pouvait considérer comme acquises par un grand nombre de travailleurs. Nous devons marteler que, pour l’essentiel, tout se ramène à la question du pouvoir et réaffirmer avec Marx que "la conquête du pouvoir politique est devenu le premier devoir de la classe ouvrière“. (1864) »

et plus loin :

« La perspective dans laquelle doit s’inscrire l’action politique de construction de partis ouvriers révolutionnaires et de l’Internationale ouvrière révolutionnaire est celle d’une crise économique, sociale et politique sans précédent, par suite de l’incapacité du capital de maîtriser la marche à une crise dislocatrice, de remporter des victoires écrasantes sur le prolétariat et l’incapacité du prolétariat à vaincre la bourgeoisie sans partis et internationale révolutionnaires. »

L'appréciation de Stéphane Just a été entièrement confirmée. Depuis 2008 la crise larvée du système capitaliste s'est transformée en crise ouverte. Les divers expédients auxquels ont recours les différents gouvernements et les banques centrales n'arrivent pas à la juguler. Au contraire, ces expédients ( le rachat massif d'actifs par les banques centrales, la baisse des taux directeurs de crédit, en dernière analyse le recours à la planche à billets) ne font que préparer de plus graves catastrophes économiques et financières pour demain.

Les guerres impérialistes directement ou par l'intermédiaire d'affidés en Afghanistan, en Irak , en Syrie écrasent les populations sous les bombes et les affament, mais échouent à rétablir un semblant d'ordre permettant le rétablissement de conditions « normales » du pillage impérialiste. En Palestine, l'Etat sioniste doit périodiquement écraser le peuple palestinien sous un déluge de feu pour essayer d'assurer sa pérennité.. En Afrique, du Soudan au Congo, du Nigéria à la Lybie, partout la domination impérialiste, la lutte pour le pillage des richesses se traduit pour les masses par la désolation et les massacres. En Libye, au Mali, au Niger, c'est en collaboration ouverte avec les régimes des pays du Maghreb que l'impérialisme - en premier lieu l'impérialisme français - intervient militairement

Pour autant, le prolétariat est loin d'être écrasé. Les crises révolutionnaires égyptienne et tunisienne, les grands combats de classe qu'a notamment connus l'Afrique du Sud ces dernières années montrent que seule la classe ouvrière peut offrir une alternative révolutionnaire à la crise de l'humanité car c'est à elle qu' incombe le rôle historique d'en finir avec le capitalisme pourrissant.

Aujourd'hui, l'issue pour arrêter la marche à la barbarie capitaliste passe :

- d'une part, par la réappropriation par le prolétariat de son histoire, afin de se doter d'une nouvelle direction révolutionnaire permettant de surmonter les obstacles à son émancipation,

- d'autre part, par le combat pour la reconstruction d'authentiques partis révolutionnaires dans la perspective de la conquête du pouvoir.

Nous combattons à notre échelle sur cet objectif, armés de la théorie marxiste, tout en intervenant là où nous sommes dans la lutte des classes.

Le site « Maghreb socialiste » s'adresse à tous ceux, jeunes, travailleurs, militants révolutionnaires qui, au Maghreb, cherchent la voie de l'émancipation et du combat contre les régimes en place attachés à la défense de l’impérialisme, et des bourgeoisies compradores qui vivent de la rapine et des miettes concédées par les impérialistes et les anciennes puissances coloniales.

En finir avec le pillage perpétré par les puissances impérialistes et néocoloniales passe pour nous par le combat pour le renversement de la monarchie au Maroc, de la dictature politico-militaire en Algérie et du régime bourgeois tunisien vertébré par les caciques de l'ancienne dictature benaliste. Ce régime bourgeois n'a pu s'installer et ne peut se maintenir que grâce à la complicité des directions des organisations issues du mouvement ouvrier et singulièrement celle de l'UGTT, dont la trahison des aspirations révolutionnaires du prolétariat tunisien exprimées en 2012 conduit provisoirement celui-ci dans l'impasse.

Tout comme le combat glorieux des prolétariats marocain, algérien et tunisien pour leur libération faisait fi des frontières imposées par le joug colonial, le combat actuel de la classe ouvrière des pays du Maghreb contre leurs états bourgeois nationaux doit se mener dans la perspective des États-Unis socialistes de Maghreb.

Le site « Maghreb Socialiste » se veut un outil pour alimenter la réflexion des jeunes, travailleurs, militants révolutionnaires maghrébins qui, engagés au quotidien dans la lutte de la classe ouvrière pour la défense de ses conditions élémentaires d'existence, savent que ce combat est indissociable de celui pour la prise du pouvoir par la classe ouvrière, et donc pour la construction de partis ouvriers.

Dans ce cadre, les articles et documents présents sur ce site constituent une contribution à la réflexion et à l'analyse de la situation politique dans les pays du Maghreb, nécessairement en lien avec la situation politique mondiale. En ce sens, nous nous appuierons sur les analyses des militants qui font vivre le site « Combattre pour le socialisme. » Ces articles et contributions se veulent une aide à la réflexion, mais dans une perspective d'action car, dans la continuité de ce que dit Lénine, « la théorie n'est pas un dogme mais un guide pour l'action » ; et cette action, pour nous, c'est avant tout le regroupement de militants oeuvrant à la construction du parti révolutionnaire, de l’internationale ouvrière révolutionnaire.

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