Par millions, depuis le 22 février, la jeunesse et les travailleurs d'Algérie manifestent pour en finir avec le régime corrompu.
Le 2 avril Bouteflika a démissionné, mais la réalité est que l’état-major de l’armée algérienne n’a eu d’autre choix que de sacrifier Bouteflika pour sauver la peau du régime en place. Les manifestants ne sont pas dupes de la manœuvre comme en témoigne leur slogan : « “Système dégage ! Ni Toufik, ni Gaïd Salah !”
A travers leur mobilisation, travailleurs et jeunes d'Algérie défendent leurs garanties collectives (maintien des régimes de retraite, gratuité des soins, droit aux études, maintien des subventions aux produits de première nécessité). Ils se battent aussi pour la conquête des libertés démocratiques. Dans ce mouvement, les travailleurs cherchent à se réapproprier leurs syndicats, en particulier l'UGTA, pour les mettre à leur service.
Cependant, la répression contre les manifestants s’intensifie, notamment à l’occasion du 1er mai. A Alger,la place du 1er-Mai a été littéralement assiégée par les forces de répression de l’État militaro-policier, avec à sa tête Gaïd Salah et des militants syndicaux ont été arrêtés. Un cran supplémentaire vient d’être franchi avec l’arrestation de Louisa Hanoune, secrétaire du Parti des travailleurs, qui a été placée sous mandat de dépôt après avoir été auditionnée par un tribunal militaire !
Derrière cette arrestation se profile la volonté de l’armée et de Gaïd Salah de s’en prendre aux militants syndicaux et politiques et d’en finir avec la lutte des travailleurs et des jeunes algériens, au moyen d’une répression violente si nécessaire.
Une telle situation met à l'ordre du jour la solidarité immédiate des travailleurs de France avec les travailleurs et la jeunesse algériens.
Conformément à la tradition internationaliste du mouvement ouvrier, le Bureau de la section FSU-BNF réuni le 22 mai apporte son complet soutien à leur lutte pour en finir avec le régime et à leurs mots d’ordre :
Pour que la solidarité avec la jeunesse et les travailleurs d’Algérie puisse s’exprimer concrètement, le Bureau de la section FSU-BnF demande à la direction nationale de la FSU qu'elle propose à l'ensemble des organisations syndicales, aux organisations de l'émigration algérienne ainsi qu'aux partis qui se réclament des intérêts des travailleurs, l'organisation de manifestations devant l’Ambassade d’Algérie et les consulats partout en France