le 17 novembre 2020
A bas la répression de la monarchie marocaine contre les manifestants sahraouis !
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Les forces armées marocaines sont intervenus militairement à Guergarate contre des manifestants sahraouis protestant contre l’enfermement qui leur est imposé par la troupe marocaine à travers le mur édifié par la monarchie marocaine.
Évidemment, celle ci a immédiatement obtenu le soutien de tous les régimes réactionnaires arabes ( Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis, Bahreïn, Qatar, Koweït, Jordanie ; en particulier de ceux qui viennent de s’illustrer par le soutien honteux qu’ils viennent d’accorder à Israël contre les droits du peuple palestinien ( Émirats, Bahreïn par exemple).
Elle a aussi obtenu immédiatement le soutien de l’ancienne puissance coloniale espagnole par une déclaration du ministère des affaires étrangères du gouvernement Sanchez ( rappelons que ce gouvernement est vertébré par le PSOE et comprend des ministres de Podemos).
Ainsi s’est constitué une union sacrée de toute la réaction et de l’impérialisme contre les droits du peuple sahraoui. Contre cette union sacrée, le front unique des organisations issues du mouvement ouvrier doit se réaliser dans l’ensemble du Maghreb en défense des droits du peuple sahraoui .
A bas la répression ! Retrait des forces d’occupation marocaines du Sahara Occidental !
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En 1975, Hassan II organise la « marche verte ». Plusieurs centaines de milliers de Marocains (évalués à 300000 selon certains historiens) soigneusement sélectionnés et financés envahissent le Sahara occidental pour imposer son annexion au royaume marocain.
Dans cette organisation, Hassan II reçoit alors le plein soutien de son « opposition » : de l’USFP au PPS stalinien. Par cette union sacrée, Hassan II vise aussi à briser les mobilisations de la jeunesse et du prolétariat à l’intérieur du Maroc contre son régime.
La marche se présente comme dirigée contre le colonisateur espagnol. Mais cela ne peut tromper personne. C’est contre la population sahraouie, et le mouvement qu’elle avait engagé depuis le début du 20ème siècle contre les puissances coloniales , qu’est organisée cette « marche verte ».
En réalité, la « marche verte » est organisée avec l’accord et le soutien de toutes les puissances impérialistes : la France, les États Unis, l’Espagne elle même ( Franco sur son lit de mort aura le temps de donner la consigne aux troupes espagnoles encore présentes de ne pas tirer sur les « marcheurs »).
Quelques mois plus tard, l’accord de Madrid consacre le dépeçage du Sahara occidental entre le Maroc au Nord et la Mauritanie au Sud. Comme le dit un proverbe sahraouie : « La Mauritanie s’efforce de tenir les pieds du Sahara pour aider le Maroc à l’égorger comme l’esclave tenait les pattes de la chèvre pour l’empêcher de ruer pendant que le maître la sacrifiait selon les rites ».
Les accords de Madrid consacreront ce dépeçage – même si la Mauritanie se retirera ensuite de la partie sud du Sahara Occidental, la partie économiquement sans intérêt, laissant au Maroc une domination intégrale.
L’accord entre le Maroc, les impérialismes français et espagnols – qui interviendront militairement contre le Front Polisario à plusieurs reprises – est un accord de dépeçage mais aussi de pillage du Sahara Occidental. Les anciennes puissances coloniales conservent un droit de pêche y compris dans les eaux territoriales « marocaines », eaux particulièrement poissonneuses. De même les ressources minières ( phosphate, fer, uranium, titane) sont pillées par les compagnies minières des puissances impérialistes ( USA, France, Espagne, Allemagne).
L’oppression marocaine va ensuite connaître de nouveaux développements à travers en particulier l’installation de milliers de colons marocains et le refoulement de la population sahraouie à l’intérieur du pays derrière un « mur de sables » gardé par des milliers de soldats marocains, qui ne peut être comparé qu’avec le mur que construira ensuite l’État sioniste contre le peuple palestinien.
La situation de la population sahraouie cantonnée derrière le mur, privée d’accès à la mer, spoliée de ses richesses, n’a d’ailleurs d’égale que la situation dans laquelle la population de Gaza est enfermée dans une prison à ciel ouvert.
Il faut le dire : les appels répétées du Front Polisario au « droit international » , à l’ONU etc. sont autant d’impasses tragiques pour la population sahraouie. Les différents projets de « referendum d’autodétermination » outre le fait qu’ils ne verront jamais le jour compte tenu de l’opposition tant de la monarchie marocaine que des impérialismes américains et français sont autant de leurres, surtout si l’on tient compte du fait que pourraient participer à un tel vote les colons qui ont chassé de leurs terres les Saharaouis.
Ceux ci ne peuvent pas compter davantage sur leur faux ami : le gouvernement des voleurs qui règne à Alger. Celui ci a montré qu’il était prêt à sacrifier les revendications du peuple sahraoui sur l’autel des rapports diplomatiques avec Paris et Rabat.
Le peuple Sahraoui est aujourd’hui dans une impasse tragique. A vrai dire la satisfaction de ses revendications politiques, y compris la revendication de constituer un État si telle est sa volonté est directement liée et dépendante de la mobilisation des masses dans tout le Maghreb pour se débarrasser des tyrans qui règnent à Alger et à Rabat.
Cette mobilisation a connu ces dernières années des développements de première importance tant au Maroc ( en particulier dans le Rif), qu’en Algérie avec le Hirak. Aujourd’hui certes, ces mobilisations sont confrontées au problème de l’absence d’une véritable direction politique permettant de conduire à la victoire. Mais inévitablement, dans un futur pas forcément très éloigné, les masses remonteront à l’assaut.
L’objectif final de ces mobilisations ne peut être que la réalisation des États Unis Socialistes du Maghreb, au sein des quels les ressources de chacun des États constituants seront mis au service des intérêts des ouvriers et paysans de tout le Maghreb.
C’est dans ce cadre que pourront pleinement être réalisées les aspirations, politiques économiques et culturelles du peuple sahraoui.
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La position des militants révolutionnaires – en particulier de ceux qui sont regroupés autour de Maghreb Socialiste - sur la question sahraouie ne peut que se situer que dans la continuité totale de la position constamment rappelée par Lénine sur la question nationale : inconditionnellement pour le droit des peuples à disposer d’eux même.
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